Dangers et précautions d'utilisation

AED ET PACEMAKER

Une arythmie est un trouble du rythme cardiaque. Cela signifie que votre cœur bat trop vite, trop lentement ou avec une fréquence irrégulière. La plupart des arythmies résulte de problèmes dans le système électrique du cœur. Si l'arythmie est grave, on devra peut-être implanter l'un des deux dispositifs suivants directement sous la peau : un stimulateur cardiaque (pacemaker) ou un défibrillateur automatique implantable (DAI). Un pacemaker surveille les impulsions électriques dans le cœur. Si nécessaire, il délivre des impulsions électriques pour le faire battre à un rythme plus normal. Un stimulateur cardiaque peut être utile lorsque le cœur bat trop lentement ou à un rythme anormal. Un DAI est un dispositif qui surveille le rythme cardiaque et en cas de problèmes, génère des chocs.

Comment savoir si la victime est porteuse d’un pacemaker ?
Le boîtier d'un pacemaker (environ la taille d'un briquet) est habituellement implanté sous la peau en dessous de la clavicule (dans la région pectorale) ce qui le rend visible (on constate alors un petit renflement rectangulaire juste sous la peau, ou la présence d’une cicatrice).

Que faire alors ?
Si jamais vous êtes confronté à une victime d’arrêt cardiaque porteuse d’un pacemaker, il faudra dans tous les cas utiliser un défibrillateur, qui va analyser les artéfacts créés par le pacemaker et déterminer si un choc doit être délivré.
Néanmoins des précautions doivent être prises pour s'assurer que les électrodes ne soient pas placées directement sur le pacemaker. Il va sans dire que tout implant métallique dans le corps engendre un risque pendant la défibrillation, cela vaut aussi pour les métaux de certaines prothèses !

Que faire si la victime porte un patch médicamenteux ?
Si la victime porte, sur la zone de pose des électrodes, un timbre autocollant médicamenteux (appelé aussi « timbre transdermique »), c’est-à-dire un patch de nitroglycérine par exemple, le sauveteur doit retirer le timbre (pour éviter d'éventuels risques d'explosion) et essuie la zone avant de coller l'électrode.

AUTRES PRÉCAUTIONS :   


Surface métallique

  • Les surfaces métalliques "ne posent pas de risque de choc pour les sauveteurs".
    Un AED peut être utilisé sur une surface métallique, comme une civière, le plancher d'un hélicoptère ou d'un bateau. Des précautions doivent être prises pour s'assurer que les électrodes ne sont pas en contact avec le métal et que personne ne touche le patient lorsque le bouton de choc est enfoncé.
    Si possible, le sauveteur déplace la victime vers une surface non métallique ou glisse un tissu (ou une couverture) sous son corps avant de débuter la défibrillation.

Surface mouillée

  • On peut utiliser un AED en toute sécurité sous la pluie et la neige, il faut néanmoins que le modèle soit adapté à cette utilisation (son Indice de protection doit être élevé). Toutefois, si possible, il est préférable de se mettre à l'abri et garder la victime protégée contre les intempéries.
    Si la victime est allongée sur un sol mouillé (au bord de la mer, au bord de la piscine, sous la pluie…) ou si son thorax est mouillé (temps humide ou pluvieux), le sauveteur devra, si possible, déplacer la victime pour l'allonger sur une surface sèche, et essuyer sa poitrine avant de placer des électrodes.

Autres précautions générales à respecter :

  • N'utiliser un AED que sur un patient qui ne répond pas, ne respire plus et n'a plus de pouls.
  • Ne pas toucher la victime pendant que le choc est administré par l’appareil, pour ne pas perturber l’analyse du rythme cardiaque. De plus vous ou quelqu'un d'autre pourrait être électrocuté.
  • Ne pas utiliser d'alcool pour nettoyer la poitrine de la victime à sec : l'alcool est inflammable !!
  • Ne touchez pas la victime alors qu'un AED est en phase d'analyse. Toucher ou déplacer la victime peut affecter celle-ci.
  • Ne pas défibriller quelqu'un qui se trouve à proximité de matériaux inflammables, tels que l'essence ou coulant librement (oxygène médicale).
  • Ne pas utiliser un téléphone cellulaire ou une radio HF à moins de 1,2m d'un AED. Cela peut interrompre l'analyse.